Voisins vigilants
Principe
Le concept du « voisin vigilant » est un dispositif qui s’appuie sur la vigilance de voisins d’un même quartier pour lutter contre la délinquance, et en premier lieu les cambriolages.
Avec lui, les citoyens manifestent leur esprit de responsabilité en étant attentifs aux faits inhabituels et à leur propre sécurité. Les résidents sont vigilants de ce qui se passe dans la rue ou aux abords.
Ce dispositif vient des pays anglo-saxons, Grande-Bretagne, Canada et Etats-Unis, où il est désigné par l’expression “neighbourhood watch”.
Comment ?
La commune doit organiser une communication afin d’informer les administrés sur la possibilité de mettre en place ce dispositif.
Ensuite, mettre en place une réunion avec la Gendarmerie Nationale, des élus(es) et le service de la Police Municipale afin que la Gendarmerie informe en détails des implications que cela comportent pour les volontaires.
Le nombre de personne faisant parti de ce dispositif n’est pas important. Il vaut mieux 3 personnes actives dans un quartier plutôt que 10 qui ne font pas grand-chose.
Une fois qu’un comité est défini, ces membres deviennent des référents. Ces derniers sont le relais entre les habitants, le maire (P.M.) et la gendarmerie. Un échange d’informations peut alors s’installer.
Des panneaux signalétiques sont disposés aux entrées d’un « secteur vigilant » et des autocollants pour les boites à lettre sont fournis par la mairie.
Chaque référent a ensuite la possibilité de signer un protocole de participation citoyenne, qui officialise la démarche auprès des autorités militaires, administratives et judiciaires.
Par qui ?
Dans chaque quartier où cela est possible, le dispositif s’appuie sur un tissu de personnes volontaires et de confiance, clairement identifiées.
Il faut que ces administrés soient, en priorité, relativement présents. De jeunes retraités, ou père ou mère au foyer, seront les plus enclin à l’être et avant toute chose, qu’ils soient sensibles à la vie de leur quartier.
Ces personnes devraient être de bons voisins. Il n’y a aucune utilité de permettre ce genre de dispositif dans des quartiers où les voisins sont en « guerre ».
Utilité
Dès qu’ils ont connaissance d’un fait suspect, les voisins vigilants en informent le maire (P.M.) et les gendarmes et ces derniers interviennent systématiquement. Cela permet ainsi aux gendarmes et/ou à la Police Municipale, de gagner un temps précieux et d’être plus réactifs et plus efficaces dans la résolution des enquêtes ou lors d’exactions.
En occupant le terrain, les voisins vigilants gênent aussi les repérages, et préviennent les cambriolages par une remontée organisée du renseignement. Les gendarmes quant-à eux, n’hésitent pas à diffuser auprès de ces relais des messages de méthode et d’attention, ou des listes de véhicules recherchés. A l’inverse, en cas de vol ou infraction communiqués au responsable de quartier, celui-ci, informera tous les habitants concernés, ce qui permettra à chacun d’être plus « vigilants », et ainsi de pouvoir déjouer certaines mauvaises intentions.
Attention
Il ne s’agit pas pour les “Voisins Vigilants” de faire des contrôles, des rondes ou de la délation.
Il s’agit simplement de s’assurer que le camion qui charge les meubles du voisin est bien un déménageur programmé, que le portail de l’autre voisin, en vacances pour quinze jours, qui est subitement ouvert, n’est pas le fait d’individus mal intentionnés, etc…
Exemple de dérive……
Montreuil : de la chasse à l’homme au lynchage
Le 12 mars 2009, un homme a été lynché en pleine rue à Montreuil au motif qu’il ressemblait à un pédophile en cavale, révélant un profond malaise dans les relations que les citoyens français entretiennent avec la police ou avec la justice.
Conclusion
Partout où ce dispositif a été mis en place, il a permis aux communes concernées d’améliorer leur qualité de vie, leur quiétude, et même de renforcer la cohésion des habitants d’un même quartier, devenus acteurs de leur propre sécurité.